Seuls quelques 15 kilomètres séparent l’hôtel « Chez le Pacha Â» du lieu où s’est implanté Taragalte. Le patron de l’hôtel nous convoie rapidement et gratuitement (il faut le signaler) jusque sur le site du festival. A peine arrivés, nous sommes accueillis par Ibrahim. Quel plaisir de le revoir. Malgré son emploi du temps surchargé, il prend le temps de nous accompagner jusqu’au campement du Petit Prince où nous allons passer nos deux prochaines nuits. Dix minutes de marche dans les dunes et nous sommes arrivés.

Le campement est disposé en cercle et est composé de dix tentes dortoir de quatre places chacune, de deux grands couverts sous lesquels les repas sont servis et d’une construction en dur qui abrite les sanitaires et la cuisine. Le sol des tentes est recouvert de tapis et chacune est « meublée Â» de quatre matelas, posés à même le sol. Après avoir déposé nos affaires, on s’attable avec Ibrahim pour parler du bon vieux temps. Juste à côté, quelques bénévoles du Paléo de Nyon s’affairent à terminer des panneaux de signalisation.

En début d’après midi, l’ouverture du festival commence par une partie officielle. Les invités sont biens gardés… des militaires armés prennent position sur tout le pourtour de l’enceinte, on se sent en sécurité. Sur l’esplanade, les groupes présents accueillent les visiteurs en musique. Ils ont revêtu leurs plus beaux costumes et c'est à celui qui jouera le plus fort.

Claude et moi, décidons qu’il est temps de rompre le silence radio et qu’il nous faut trouver rapidement un cyber-café pour « enfin Â» vous donner de nos nouvelles. Nous parcourons les sept kilomètres de sable et de palmeraie qui nous séparent de M’hamid à pied... une très belle balade. Une fois le blog mis à jour, nous prenons le chemin du retour. Nous faisons les derniers kilomètres sur le pont d’une camionnette en compagnie d’une dizaine de jeunes locaux qui s’en vont faire la fête au festival.

A notre arrivée sur le site du festival, la nuit est tombée. Par chance, le campement n’est pas trop loin. C’est sans compter avec notre inexpérience du désert. Faute de points de référence, nous tournons en rond dans les dunes sans apercevoir le moindre signe du campement… c’est assez effrayant de se retrouver seuls dans le désert sans savoir où l’on est exactement. Nous rencontrons par hasard deux autochtones qui nous remettent sur le bon chemin (après s’être bien moqués de nous). Nous n’étions qu’à 200 mètres de notre destination.

La première soirée au festival est consacrée à la tradition orale. Nous ne comprenons pas grand-chose de ce que les conteurs racontent. Des chants s’élèvent des tentes qui entourent le festival, les groupes de musiciens « dialoguent Â» en musique et s’interpellent d’une tente à l’autre… c’est magique.

Durant la nuit, un fort vent se lève et le sable envahit tout. Dans nos tentes, nous ne sommes pas épargnés et nous devons nous couvrir de la tête aux pieds pour ne pas trop en manger.

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