Rien Ă dire de particulier sur le voyage de retour. Nous faisons le trajet d’une traite en prenant une courte pause thĂ© de temps en temps. A signaler un peu plus de neige sur le Tichka que lors de notre passage… il y a seulement 6 jours. Pas le temps de saluer notre ami Laurent Gremaud et ses joyeux acolytes.
ArrivĂ©s Ă Marrakech, nous tournons un moment avant de trouver notre logement pour la nuit. Grâce aux indications prĂ©cises de Dominique, nous trouvons « presque » l’endroit. Nous sommes passĂ©s Ă plusieurs reprises devant le portail de la Petite Marquise sans la trouver. Aucune indication. Nous finissons par contacter les gĂ©rants de l’hĂ´tel par tĂ©lĂ©phone pour nous y retrouver. Une fois nos bagages posĂ©s, nous nous organisons pour nous rendre Ă Marrakech et faire les cinq kilomètres qui nous en sĂ©parent. Le « chauffeur » de l’hĂ´tel se charge de nous convoyer jusqu’Ă la Place Jamaa el Fnaa. Rendez-vous est pris pour 23h30 et nous voila lâchĂ©s dans la ville.
Premier arrĂŞt obligĂ© Ă la pâtisserie des Princes pour y faire une ample rĂ©serve de cornes de gazelles et autres pâtisseries. Ensuite c’est la plongĂ©e dans le souk. Ceux qui voient Marrakech pour la première fois sont impressionnĂ©s par la foule omniprĂ©sente. Sur la place comme dans le souk nous avançons dans une vĂ©ritable marĂ©e humaine. Dans le souk, chacun profite pour faire les dernières emplettes et tout le monde y trouve con compte. Paulon retrouve l’artisan qui nous avait fait des bracelets lors de notre prĂ©cĂ©dente visite. Il se fait confectionner un nouveau bracelet et se prend de bec avec l’artisan devenu subitement plus rapace. Une fois nos emplettes terminĂ©es, Claude, Philippe et moi-mĂŞme sortons du souk pour siroter un thĂ© sur une terrasse, il fait froid. Les autres continuent un moment encore leurs achats et finissent par se perdre dans les dĂ©dales des petites ruelles du souk. Un autre spĂ©cimen de la faune locale (un vautour cette fois) se propose de leur montre la sortie… moyennant finance.
Le groupe finit par se reformer. Il est temps de nous rendre au restaurant gastronomique qu’Eric a rĂ©servĂ© pour nous avant de partir de Sierre. Pour nous y rendre, nous prenons deux taxis. Le notre stoppe au bout d’un moment et nous explique qu’il ne peut pas aller plus loin, les ruelles sont trop Ă©troites. Nous trouvons alors un guide pour le reste du chemin. En cours de route, il nous explique que le taxi avait amplement la place de passer mais qu’il s’Ă©tait arrĂŞtĂ© pour prendre d’autres passager pour revenir sur la place Ă plein. ArrivĂ©s Ă destination, notre guide retrouve sa vraie nature et se plaint de la bonne main que nous lui octroyons pour nous avoir conduit sur 200 mètres.
Enfin le restaurant. Il est situĂ© dans une petite ruelle et occupe un riad du 16ème siècle superbement restaurĂ©. Deux musiciens jouent en sourdine des airs d’ambiance dans un coin de la pièce. Le repas est bon. Nous dĂ©gustons pour commencer des salades variĂ©es aux goĂ»ts surprenants. Ensuite, chacun commande quelque chose de diffĂ©rent et les assiettes tournent. Pastilla de poisson et de poulet, couscous au lait, tagines soignĂ©es et savoureuses. Nous arrosons le tout avec une sĂ©lection de vins locaux plus que corrects. De ce point de vue, rien Ă redire Ă la sĂ©lection que Patrick nous a faite. Le repas terminĂ©, il est temps de retourner Ă l’hĂ´tel.
Pour revenir sur la place, nous commandons deux taxis. Arrivent deux « petits taxis » ne pouvant embarquer plus de trois passagers chacun. Un seul hic, nous sommes sept. Pas moyen de les raisonner. Ils refusent de nous prendre tous et appellent un troisième taxi. De rage, Paulon, Claude, Philippe et moi-mĂŞme revenons Ă pied jusqu’au point de rendez-vous. Paulon jure qu’il ne mettra plus jamais les pieds Ă Marrakech Arnakech. Y’a pas Ă dire, elle porte bien son nom.
Une dernière nuit de sommeil sur sol marocain. Demain nous reprenons l’avion pour Genève.
]]>Ce matin encore, Ibrahim et ses amis ont fort Ă faire pour remettre d’aplomb tout ce qui a pu s’Ă©crouler durant la nuit. Courageusement, ils se mettent Ă la tâche et reconstruisent une nouvelle fois toute les structures endommagĂ©es. DĂ©cidĂ©ment ils n’ont pas eu beaucoup de chance avec le temps.
Pour nous, l’heure du dĂ©part a sonnĂ©. Faire les bagages n’est pas une mince affaire. Il y a du sable partout. Dans les sacs de couchage, dans les valises, dans les chaussures et mĂŞme dans la trousse de toilette. L’objectif de mon appareil photo et mon tĂ©lĂ©phone portable ont Ă©galement souffert, du sable s’est infiltrĂ© dans les rouages et grippe les mĂ©canismes. Par chance, le sol Ă©tant mouillĂ©, le vent ne soulève pas de sable et nous pouvons finalement en Ă©liminer la plus grande partie de nos affaires.
Ibrahim nous rejoint et partage avec nous ce dernier petit dĂ©jeuner au Petit Prince. Rendez-vous est pris pour l’annĂ©e prochaine si le festival Ă lieu. Paulon, jamais en manque de bonnes idĂ©es, planifie dĂ©jĂ le transport du matĂ©riel nĂ©cessaire Ă la confection d’un futur poste sanitaire sur le site du festival 2010. Derniers adieux et puis dĂ©part. Nous rĂ©cupĂ©rons nos voitures dans le parking de l’hĂ´tel « Chez le Pacha » et nous roulons vers Zagora.
De retour au Palais Asmaa. C’est avec un plaisir proche de la jouissance que nous pouvons enfin prendre une bonne douche chaude après deux jours de Sahara glacial. Nous sommes tous tellement crevĂ©s qu’une sieste s’impose d’elle-mĂŞme. Quelques heures de repos nous font le plus grand bien. Un tour au bar enlève dĂ©finitivement toute trace rĂ©siduelle de sable de nos gosiers. Nous voila donc frais et dispos pour affronter la petite surprise de ce soir.
Eric, Paulon et moi avons, lors de notre prĂ©cĂ©dent passage, arrangĂ© une petite soirĂ©e spĂ©ciale. Pour les quatre autres c’est une surprise. Nous sommes tout d’abord conduits dans une salle milletunenuitesque rĂ©servĂ©e rien que pour nous. LĂ , après un lĂ©ger apĂ©ro, commence le spectacle. Arrivent alors quatre musiciens et deux danseuses du ventre. Ces dernières ne ressemblent en rien Ă ce que l’on peut voir dans certains films. Pas de taille fine ni de voiles vaporeux… dommage. La musique commence, tonitruante. Une des danseuses se met Ă pousser des « youyous » Ă vous percer les tympans. Après quelques pas de danse elles viennent nous chercher pour nous faire participer. Paulon se cache derrière sa camĂ©ra et fait semblant de filmer pour ĂŞtre tranquille. Je fais de mĂŞme avec mon appareil photo. C’est compter sans la tĂ©nacitĂ© de nos charmantes naĂŻades. Pas moyen d’y couper, tout le monde y a droit. Au bout d’un moment, nous y prenons mĂŞme du plaisir et Paulon nous fait une dĂ©monstration de danse Ă©poustouflante.
Mais ce n’est pas tout, nous avons Ă©galement concoctĂ© un menu spĂ©cial. Harira (soupe marocaine), mechoui et couscous aux sept lĂ©gumes arrivent sur la table. Entre chaque plat, les musiciens et les danseuses reviennent Ă la charge et c’est reparti pour un tour de danse. A noter que Claude s’est octroyĂ© la part du chef en mangeant Ă lui tout seul le gigot du maigre petit agnelet que l’on nous a servi, ne nous laissant que le loisir de ronger les os restants de la pauvre bĂŞte famĂ©lique. Ce plantureux repas se termine avec des fruits de saison, un bon thĂ© Ă la menthe et un assortiment de petits fours.
Repus et fatigués, nous allons nous coucher. Demain on remonte sur Marrakech et la route est encore longue.
]]>Les berbères s’affairent pour lutter contre le vent. Ils tendent des toiles devant les tables oĂą est servi le petit dĂ©jeuner… peine perdue, le sable s’insinue partout. Laissez une tasse de cafĂ© sans surveillance plus d’une minute et une fine pellicule de sable orange recouvre la boisson. Les confitures crissent sous la dent, les crĂŞpes sont saupoudrĂ©es de sable et tout prends gentiment une coloration brique.
Le site du festival a également souffert durant la nuit. Tentes écroulée, toiles arrachées, matériel sono recouvert de sable. Ibrahim et ses amis se démènent pour parer au plus pressé et remettent les choses en ordre, malgré le vent, pour la représentation de ce soir.
Pour occuper les festivaliers prĂ©sents sur le site, une ballade est organisĂ©e dans le village natal d’Ibrahim. Le repas nous sera servi Ă l’abri du vent dans une des maisons du village. Le groupe se rend donc Ă pied, Ă dromadaire et en carriole vers le village. Nous traversons la palmeraie. Le vent est moins violent Ă l’abri des arbres.
En cours de route, nous assistons Ă la plantation de tamaris. Ils sont destinĂ©s Ă arrĂŞter l’avance du sable qui grignote de jour en jour les terres fertiles. Un barrage a Ă©tĂ© construit Ă Zagora pour permettre, entre autre, d’irriguer les golfs de la rĂ©gion. Cette construction a eu une consĂ©quence directe sur la dĂ©sertification de la palmeraie de M’hamid. Les gens peinent maintenant Ă vivre de la culture des dattes. Ils n’ont que 20 jours d’irrigation par annĂ©e, ce qui est insuffisant quand on sait qu’un dattier consomme une grande quantitĂ© d’eau.
Nous arrivons enfin au village et nous sommes accueillis dans une grande salle commune au sol entièrement recouvert de tapis moelleux. Pas de mobilier, nous prenons place Ă mĂŞme le sol. Cette halte Ă l’abri du vent est des plus apprĂ©ciĂ©es. Des villageois nous rejoignent et tous ensemble nous assistons au concert de Mahmoud Guinia. Inconnu chez nous mais star dans son pays. La musique et la danse mettent l’ambiance et les contacts se font plus faciles. Après un repas copieux, la musique reprend de plus belle.
Après le concert, Wanda Hebly de la Sahara-Roots Foundation, nous prĂ©sente son livre « Mon Sahara et moi ». Ce livre s’adresse aux enfants scolarisĂ©s Ă M’hamid. Il cherche Ă les sensibiliser aux problèmes liĂ©s Ă la protection de l’environnement. La fondation est active dans plusieurs secteurs, principalement liĂ©s Ă la protection du site de la palmeraie de M’hamid (Nettoyage du dĂ©sert, plantation d’arbres et Ă©ducation Ă©cologique de la population).
Sur le chemin du retour, le vent cesse et fait place Ă la pluie. Cela faisait bien 10 ans qu’ils n’avaient pas vu de pluie par ici. Nous avons de la « chance » d’assister Ă un Ă©vĂ©nement aussi rare. Mais la pluie n’arrĂŞte pas le programme du festival. Ceux qui ont le courage de braver les intempĂ©ries assistent Ă des concerts fabuleux. Le public est en transe et s’agite au son des percussions. Aux sonoritĂ©s berbères s’ajoute le son de quelque guitare Ă©lectrique. Le mĂ©lange est dĂ©tonnant et Ă©tonnant.
Fin des concerts, retour sous tente. La pluie qui nous a tenu compagnie jusque lĂ se transforme en grĂŞle… la nuit sera froide, très froide.
]]>Seuls quelques 15 kilomètres sĂ©parent l’hĂ´tel « Chez le Pacha » du lieu oĂą s’est implantĂ© Taragalte. Le patron de l’hĂ´tel nous convoie rapidement et gratuitement (il faut le signaler) jusque sur le site du festival. A peine arrivĂ©s, nous sommes accueillis par Ibrahim. Quel plaisir de le revoir. MalgrĂ© son emploi du temps surchargĂ©, il prend le temps de nous accompagner jusqu’au campement du Petit Prince oĂą nous allons passer nos deux prochaines nuits. Dix minutes de marche dans les dunes et nous sommes arrivĂ©s.
Le campement est disposĂ© en cercle et est composĂ© de dix tentes dortoir de quatre places chacune, de deux grands couverts sous lesquels les repas sont servis et d’une construction en dur qui abrite les sanitaires et la cuisine. Le sol des tentes est recouvert de tapis et chacune est « meublĂ©e » de quatre matelas, posĂ©s Ă mĂŞme le sol. Après avoir dĂ©posĂ© nos affaires, on s’attable avec Ibrahim pour parler du bon vieux temps. Juste Ă cĂ´tĂ©, quelques bĂ©nĂ©voles du PalĂ©o de Nyon s’affairent Ă terminer des panneaux de signalisation.
En dĂ©but d’après midi, l’ouverture du festival commence par une partie officielle. Les invitĂ©s sont biens gardĂ©s… des militaires armĂ©s prennent position sur tout le pourtour de l’enceinte, on se sent en sĂ©curitĂ©. Sur l’esplanade, les groupes prĂ©sents accueillent les visiteurs en musique. Ils ont revĂŞtu leurs plus beaux costumes et c'est Ă celui qui jouera le plus fort.
Claude et moi, dĂ©cidons qu’il est temps de rompre le silence radio et qu’il nous faut trouver rapidement un cyber-cafĂ© pour « enfin » vous donner de nos nouvelles. Nous parcourons les sept kilomètres de sable et de palmeraie qui nous sĂ©parent de M’hamid Ă pied... une très belle balade. Une fois le blog mis Ă jour, nous prenons le chemin du retour. Nous faisons les derniers kilomètres sur le pont d’une camionnette en compagnie d’une dizaine de jeunes locaux qui s’en vont faire la fĂŞte au festival.
A notre arrivĂ©e sur le site du festival, la nuit est tombĂ©e. Par chance, le campement n’est pas trop loin. C’est sans compter avec notre inexpĂ©rience du dĂ©sert. Faute de points de rĂ©fĂ©rence, nous tournons en rond dans les dunes sans apercevoir le moindre signe du campement… c’est assez effrayant de se retrouver seuls dans le dĂ©sert sans savoir oĂą l’on est exactement. Nous rencontrons par hasard deux autochtones qui nous remettent sur le bon chemin (après s’ĂŞtre bien moquĂ©s de nous). Nous n’Ă©tions qu’Ă 200 mètres de notre destination.
La première soirĂ©e au festival est consacrĂ©e Ă la tradition orale. Nous ne comprenons pas grand-chose de ce que les conteurs racontent. Des chants s’Ă©lèvent des tentes qui entourent le festival, les groupes de musiciens « dialoguent » en musique et s’interpellent d’une tente Ă l’autre… c’est magique.
Durant la nuit, un fort vent se lève et le sable envahit tout. Dans nos tentes, nous ne sommes pas épargnés et nous devons nous couvrir de la tête aux pieds pour ne pas trop en manger.
]]>Etonnamment Patrick et Dominique furent les premiers prêts. Nous nous rendîmes à Zagora pour initier Claude, Patrick et Dominique au Quad. Quelle expérience... Dominique nous a épatés... elle est bientôt prête à être acceptée par les mâles du groupe.
La veille Paulon Aldo et moi avons organisé la sortie en quad et on avait commandé un sandwich par personne pour l'excursion. Lors de la première pause, Paulon, dans un excès de générosité, nous annonça que le repas de midi était pour sa pomme. Quelle belle surprise, notre guide avait décidé de nous faire une surprise et nous conduisit dans une bivouac en plein désert pour le dîner. Que neni les sandwichs, on s'est rempli la cloche et Paulon n'ayant qu'une parole, dût passer à la caisse...
Mis à part cette anecdote, la balade était superbe. On a traversé quelques villages typiques (kasbah) marocains, on a fait une partie du trajet sur le reg et on a fini par de superbes dunes...
Ensuite sur insistance d'Aldo, nous avons visité une coopérative de poterie ainsi qu'une kasbah qui vait été construite pour les esclaves maliens... (pas triste).
Pour parfaire la culture de Paulon, nous avons fait une petite halte dans une école coranique afin que Paulon puisse donner son cours.. (mémorable)
Au moment où je vous écris, on a 4 bouteilles dans le coffre et on passe une soirée d'enfer...
Moralité, Paulon a souvent été imité mais jamais égalé...
]]>Paulon a dĂ©jĂ visitĂ© la moitiĂ© de la ville quand Eric et moi nous levons. En cours de petit dĂ©jeuner nous sommes rejoints par Claude et Philippe. Nous avons encore le temps d’organiser la virĂ©e en quad de demain et de prendre un bon thĂ© Ă la menthe avant que Dominique et Patrick daignent enfin nous rejoindre… il est 11 heure !
Petite ballade dans les souks de Zagora. Pendant que quelques uns se font plaisir aux yeux, sans obligation d’achat. Paulon et moi visitons les artisans du coin. Paulon en profite pour faire rĂ©parer ses chaussures. Le temps que le travail se fasse, nous faisons connaissance avec un secrĂ©taire public. Son travail consiste Ă Ă©crire des lettres, en français ou en arabe, pour les gens qui ne savent pas Ă©crire. Dans les Ă©choppes voisines on travaille le fer et le bois. Un couturier termine une robe et un boucher suspend des testicules de bĂ©lier Ă sa devanture… belles pièces !
Les dernières emplettes effectuĂ©es, nous prenons la route pour parcourir les derniers kilomètres qui nous sĂ©parent de M’Hamid. Notre campement pour les deux prochaines nuits se trouve Ă 6 kilomètres de notre destination. Nous dormirons sous des tentes berbères. Une fois les bagages dĂ©posĂ©s, chacun est libre de faire ce qui lui plaĂ®t. Dominique, Paulon, Claude et Philippe prennent un guide et vont visiter une casbah. Il s’agit du vieux M’Hamid, construit il y a plus de 500 ans comme une forteresse. C’est de lĂ que partaient les caravanes pour Tombouctou et EssaouĂŻra. Il n’y a que deux accès et une fraĂ®cheur relative y règne (on ne parlera pas de l’odeur). 3000 personnes vivent encore lĂ dans une grande prĂ©caritĂ©. Un enfant de six ans, leur a fait visiter sa maison.
Eric et moi dĂ©cidons de faire une petite promenade Ă pied jusqu’Ă M’Hamid. Six kilomètres que nous faisons d’un bon pas. Une fois arrivĂ©s, nous rencontrons Halim, le frère d’Ibrahim et organisateur du festival. Il n’a pas une minute Ă lui et est constamment l’oreille vissĂ©e Ă son tĂ©lĂ©phone. Nous traversons encore le village, c’est la foule. Le marchĂ© des femmes bat son plein. Les gens me dĂ©visagent. Eric par contre fait très couleur locale et passe plus inaperçu. Un dernier thĂ© Ă la menthe en nous rentrons.
Et Patrick vous demandez-vous ? Il en a profité pour se dorer la pilule au bord de la piscine du campement.
La nuit s’annonce fraĂ®che, pour ne pas dire glaciale. Mais un magnifique ciel Ă©toilĂ© nous fait oublier le froid. Philippe nous donne un cours d’astronomie juste avant que nous nous quittions pour aller dormir.
]]>Il est temps de partir. Si nous voulons ĂŞtre Ă l’heure Ă© l’aĂ©roport il faut se mettre en route. Le vol Genève-Marrakech s’envole Ă l’heure et se dĂ©roule sans problème majeur. Rien de particulier Ă signaler jusqu’au moment oĂą la rĂ©alitĂ© de l’administration marocaine se rappelle Ă notre bon souvenir. Le passage de la douane se rĂ©vèle ĂŞtre une vĂ©ritable plaie. Nous nous insĂ©rons dans l’une des nombreuses files de touristes qui comme nous aimeraient dĂ©buter leur vacances. Loin devant nous, une charmante douanière s’acharne Ă nous pourrir la vie. Elle prend un malin plaisir Ă Ă©plucher en dĂ©tail tous les passeports qui lui sont prĂ©sentĂ©s. Et malheur Ă celui qui s’impatiente et se risque Ă faire un commentaire. « Si vous trouvez que la file est trop lente, changez de file » leur dit elle avec le sourire. Il nous faut une bonne heure de patience pour enfin pouvoir passer. Nous allons pouvoir tracer la route en direction de Zagora… c’est sans compter sans la rapiditĂ© des agents Europcar du lieu. Après une demi heure d’attente, Paulon pète un câble et les choses s’accĂ©lèrent enfin.
En voiture vers Zagora. On connaĂ®t la route. Pas de surprise Ă attendre. Première halte au sommet du col du Tichka. Dominique, Philippe et Claude font connaissance avec notre ami Laurent Gremaud (cf. premier voyage). Claude se laisse mĂŞme tenter par quelques emplettes qui ne lui coĂ»tent presque rien. Grâce Ă ses qualitĂ©s commerçantes, il arrive en un rien de temps Ă acheter trois chechs, pour une somme plus que dĂ©risoire et un paquet de cigarettes. Les commerçants du Tichka espèrent qu’il s’arrĂŞtera au retour. Encore un ou deux clients comme lui et il pourront prendre une retraite bien mĂ©ritĂ©e.
Dans la descente du col, Eric rĂ©ussit une superbe doublĂ©, excès de vitesse et coupure de ligne blanche juste devant le nez de pandores locaux. Paulon, pour ne pas ĂŞtre en reste, s’arrange pour se faire coller Ă©galement. Heureusement, notre expĂ©rience du pays nous permets de nous en tirer pour un tiers de la somme initialement prĂ©vue. A peine repartis, nous somme arrĂŞtĂ©s par Ahmed. Il est en panne sur le bord de la route et nous demande de le conduire Ă Zagora. Il est tellement content que nous l’ayons pris que nous sommes devenus ses amis. Il nous conduit chez lui pour nous offrir le thĂ© de l’amitiĂ©. C’et bizarre, il habite un dĂ©pĂ´t de caravanier berbère qui ressemble Ă s’y mĂ©prendre Ă un souk.
Le thĂ© de l’amitiĂ© avalĂ©, nous reprenons enfin la route et nous arrivons au palais Asmaa de Zagora Ă la nuit tombĂ©e.
Un bon souper et au lit
]]>Tout est prĂŞt ! Le planning est pratiquement bouclĂ©. L’itinĂ©raire est connu. Les hĂ´tels sont rĂ©servĂ©s et confirmĂ©s. L’accès au festival est rĂ©glĂ©. Les bagages sont virtuellement faits. Les esprits sont dores et dĂ©jĂ partis en voyage. Après le dĂ©compte des semaines, nous sommes passĂ©s Ă la phase du dĂ©compte des jours. Sous peu, nous ne compterons plus que les heures, puis les minutes… Nous ! PressĂ©s de partir ! Qu’est ce qui peut bien vous faire croire ça ?
CĂ´tĂ© festival, le programme dĂ©finitif est enfin connu. Un mĂ©lange entre sensibilisation aux problèmes environnementaux et prĂ©sentation des nombreuses facettes da la culture saharienne. Les visiteurs peuvent prendre un part active au nettoyage du dĂ©sert ou Ă la plantation d’arbres pour lutter contre la dĂ©sertification. Au travers de ces diverses activitĂ©s, la rencontre avec les habitants est grandement facilitĂ©e.
CĂ´tĂ© culturel, une grande diversitĂ© de sujets sont prĂ©sentĂ©s. Conteries, concours de cuisine nomade et courses de dromadaires et bien sĂ»r musique. Les soirĂ©es et les nuits sont articulĂ©es autours de concerts donnĂ©s par des artistes de divers pays sahariens. Rien que pour vous faire baver d’envie, je vous mets le lien sur le programme complet de la manifestation (programme du festival).
L’aventure commence dĂ©but dĂ©cembre avec un mail de notre ami Ibrahim. Dans celui-ci, il nous informe qu’il est en train d’organiser un festival de culture berbère Ă M’hamid, aux portes du grand Sahara. Il n’en faut pas plus pour raviver plein de bons souvenirs chez les MaritanĂ©s. Quelle meilleure occasion que celle lĂ pour retrouver le dĂ©sert, une culture chaleureuse, un pays magnifique et surtout des amis chers. Eh bien c’est dit, le festival Taragalte ne se fera pas sans nous.
Des amis, appâtĂ©s par les rĂ©cits de notre prĂ©cĂ©dent voyage, ont dĂ©cidĂ© de faire partie de l’aventure. C’est donc Ă sept que nous partirons. Nous ont rejoints Dominique, Claude et Philippe. Bismillah, elle, ne fera pas partie de l’expĂ©dition... nous la regretterons.
Le voyage s’annonce un peu moins aventureux mais tout aussi riche en rencontres. Pour vous faire baver d’envie, voici le planning de notre semaine marocaine :
Dimanche 22
Genève – Marrakech – Zagora
Lundi 23
MatinĂ©e Ă Zagora puis dĂ©part pour M’hamid
Mardi 24
Journée saharienne
Du mercredi 25 au vendredi 27
Festival de culture saharienne (voir programme sur le site du festival)
Sahara culture festival
Samedi 28
Zagora – Marrakech
Dimanche 1
Marrakech – Genève
Il reste encore moins de sept semaines avant le départ et il y a encore tant à faire et à préparer. Restez donc connectés et vous pourrez vivre ce voyage avec nous par procuration.
Remerciements Ă
Eric: Co-initiateur et co-organisateur du voyage sans qui rien ne serait arrivé
Paulon: Co-initiateur et co-organisateur du voyage. Pour la mise à disposition de Bissmillah et la préparation de toute la logistique
Aldo: Pour la mise sur pied du blog et les prises de photos
Patrick: Pour la vaccination avant le départ Pour les petits soins donnés durant le voyage
Bissmillah: Pour sa fiabilité. Pour sa docilité avec ses chauffeurs: Paulon, Eric et surtout Patrick...
A tous: Pour les textes et les photos executés par tous les membres de l'expédition
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