Paulon a déjà visité la moitié de la ville quand Eric et moi nous levons. En cours de petit déjeuner nous sommes rejoints par Claude et Philippe. Nous avons encore le temps d’organiser la virée en quad de demain et de prendre un bon thé à la menthe avant que Dominique et Patrick daignent enfin nous rejoindre… il est 11 heure !

Petite ballade dans les souks de Zagora. Pendant que quelques uns se font plaisir aux yeux, sans obligation d’achat. Paulon et moi visitons les artisans du coin. Paulon en profite pour faire réparer ses chaussures. Le temps que le travail se fasse, nous faisons connaissance avec un secrétaire public. Son travail consiste à écrire des lettres, en français ou en arabe, pour les gens qui ne savent pas écrire. Dans les échoppes voisines on travaille le fer et le bois. Un couturier termine une robe et un boucher suspend des testicules de bélier à sa devanture… belles pièces !

Les dernières emplettes effectuées, nous prenons la route pour parcourir les derniers kilomètres qui nous séparent de M’Hamid. Notre campement pour les deux prochaines nuits se trouve à 6 kilomètres de notre destination. Nous dormirons sous des tentes berbères. Une fois les bagages déposés, chacun est libre de faire ce qui lui plaît. Dominique, Paulon, Claude et Philippe prennent un guide et vont visiter une casbah. Il s’agit du vieux M’Hamid, construit il y a plus de 500 ans comme une forteresse. C’est de là que partaient les caravanes pour Tombouctou et Essaouïra. Il n’y a que deux accès et une fraîcheur relative y règne (on ne parlera pas de l’odeur). 3000 personnes vivent encore là dans une grande précarité. Un enfant de six ans, leur a fait visiter sa maison.

Eric et moi décidons de faire une petite promenade à pied jusqu’à M’Hamid. Six kilomètres que nous faisons d’un bon pas. Une fois arrivés, nous rencontrons Halim, le frère d’Ibrahim et organisateur du festival. Il n’a pas une minute à lui et est constamment l’oreille vissée à son téléphone. Nous traversons encore le village, c’est la foule. Le marché des femmes bat son plein. Les gens me dévisagent. Eric par contre fait très couleur locale et passe plus inaperçu. Un dernier thé à la menthe en nous rentrons.

Et Patrick vous demandez-vous ? Il en a profité pour se dorer la pilule au bord de la piscine du campement.

La nuit s’annonce fraîche, pour ne pas dire glaciale. Mais un magnifique ciel étoilé nous fait oublier le froid. Philippe nous donne un cours d’astronomie juste avant que nous nous quittions pour aller dormir.

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