Pour bien commencer la journée, nous nous rendons au souk de Marrakech. Aussi grand que la ville de Sierre, il est composé des milliers de petites échoppes. Il est facile (et sympa) de s'y perdre. Nous déambulons sons but véritable. De temps en temps, nos yeux se posent sur un objet intéressant. Instantanément, les marchands nous assaillent et nous proposent d'entrer dans leur magasins. Au Maroc, si le prix n'est pas affiché, il faut marchander. Celui qui ne marchande pas se fait remettre à l'ordre par le marchand... "D'abord on discute le prix !". Nous finissons par acheter quelques cadeaux pour nos gazelles.

A coin d'une ruelle, des artisans travaillent le cuir. Paulon, comme à son habitude, s'intéresse à leur travail et pose des tonnes de questions.

Sortis des souks, nous prenons une calèche pour visiter Marrakech. Nous insistons bien pour ne pas faire le tour des monuments. Nous voulons voir le vrai visage de la ville. Pendant presque 2 heures, le cocher nous transporte à travers ruelles et marchés. Ici pas de touristes. A mi-parcours, nous entrons dans une cour pour procéder au changement des chevaux. Là nous découvrons un autre Marrakech. Les bicoques, couvertes de bâches et de bouts de tôles, tiennent à peine debout. Tout un groupe vit ici avec les animaux qui leur permettent de gagner leur pain quotidien. Les gens y parlent à peine le français mais nous réussissons tout de même à communiquer.

La suite de la ballade passe par la palmeraie et les propriétés luxueuses de quelques magnats européens. Ici tout est luxe et verdure. Chaque rue accédant à cet havre de paix est gardée par la police. Il ne faut en aucun cas laisser passer les pauvres bougres. Ils pourraient déranger la quiétude des lieux. Les rues sont bordées d'orangers et les fruits mûrs s'amoncellent sur le sol. Personne ne les ramasse... quel gâchis.

A notre retour, nous nous arrêtons dans une petite boutique de quartier pour nous acheter de quoi être présentables au mariage de ce soir. Nous ne regardons pas à la dépense et je "claque" carrément 12 euros pour une chemise Gucci.

Il est presque l'heure. Paulon décide de ne pas nous accompagner et reste au riad. Il veut lire l'alchimiste de Coelho... avec Eric nous ne nous faisons pas d'illusions, fatigué comme il est il n'ira pas plus loin que la vingtième page.

Habillés de frais, Eric et moi partons pour le Royal Mirage, l'hôtel où doit avoir lieu la fête. Arrivés à la réception du superbe hôtel, on nous fait comprendre que nous ne sommes pas au bon endroit. Nous devons nous rendre au Royal Mirage "Deluxe". Le nouvel hôtel est encore plus beau et plus luxueux (comme son nom l'indique). Nous y retrouvons Hassan, Colette et leur trois enfants.

Dans le hall d'entrée, la mariée s'assied dans un palanquin, transporté par quatre solides gaillards en costume. C'est ainsi qu'elle fait son entrée dans la salle où sont réunis les convives. Au son d'une musique assourdissante, elle fait le tour de la salle. Le couple, assis sur un trône, se prête ensuite au jeu des photos. La même scène se déroulera à sept reprises. La mariée sort de la salle, change de robe (toujours plus belle) et revient sur son palanquin. Entre temps, les invités à la noce dansent, mangent et s'amusent. Les femmes présentes portent de superbes atours, un véritable conte des mille et une nuits.

Avec Eric nous nous sentons un peu "déplacés". Heureusement Hassan est là. Nous tenons tout de même presque deux heures avant de nous éclipser discrètement.

Retour au riad où, contrairement à nos pronostics, nous retrouvons Paulon en pleine lecture... il a pratiquement terminé le livre. Préparez-vous à en entendre parler dès son retour !

Même sans sortir de la ville, la journée a été riche en événements et c'est fourbus que nous nous couchons enfin. Demain nous avons rendez-vous avec trois enseignantes de Granges. Bonne nuit.

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