Patrick n'a pas eu besoin de réveil ce matin. A cinq heures, tous les muezzin de Marrakech lancent le premier appel à la prière. De tous les minarets de la ville, les chants s'élèvent... quelle cacophonie, pas moyen de dormir. Cela dure vingt bonnes minutes. On a l'impression que la mosquée la plus proche est dans l'enceinte du riad. Une fois le concert terminé et Patrick parti (snif), nous retournons nous coucher.

Deuxième réveil à 8 heures. Beaucoup plus agréable celui-là. Ghizlane nous a préparé un super petit déjeuner. Café, thé, crêpes, jus d'orange frais et j'en passe. Pour rassurer nos charmantes épouses, qui nous suivent assidûment, sachez que Ghizlane est la femme de ménage qui s'occupe des hôtes du riad. Elle a pour tâche de faire la cuisine, le ménage et les chambres. Elle se charge également de nos petits achats.

Après ce copieux petit déjeuner, nous partons en expédition dans les souks. Ce sont des centaines d'échoppes réparties par corporation dans une zone bien délimitée de la ville. Ici tout est mouvements, odeurs, couleurs, bruits. Nous ne savons plus où poser les yeux. Les marchands, assis devant leurs boutiques, nous invitent à regarder les marchandises exposées. A les entendre, on trouve chez eux ce qu'il y a de mieux et de plus au meilleur prix. Eric et Paulon sont passés maîtres en marchandage, même les autochtones ne font pas mieux.



Durant notre ballade, nous passons devant une pâtisserie. Je ne peux pas résister et j'entre, entraînant avec moi mes deux acolytes. Il y a tellement de bonnes choses exposées. Que choisir ? Pour simplifier, je commande deux assortiments de petits-fours (500 grammes chacun). Je n'y résiste pas longtemps et j'ouvre la boîte à peine sorti du magasin... un délice ! Bien entendu je partage avec Eric et Paulon.

Il est passé midi, nous n'avons plus très faim. Après 120 heures de tout terrain, il est maintenant temps de nous retaper. Nous chargeons Ghizlane de nous organiser une séance de massage relaxant. Dans le riad il est possible de profiter du service de manucures, pédicures et masseuses. La seule restriction qui nous a été signalée à notre arrivée est l'interdiction d'inviter des ressortissantes marocaines dans le riad. Faute de quoi, le riad pourrait se voir fermer par la police locale (ce n'est pas encore la Thaïlande).

A 14 heures, deux masseuses arrivent. Il y a une jeune, pas trop vilaine et une "moins jeune",un peu boulotte et affublée d'une charmante moustache. Nous ouvrons les paris. And the "winner" is... moi ! Je n'ai décidément jamais eu de chance aux jeux de hasard (Allah n'est pas juste envers moi). Il faut par contre reconnaître qu'elle a des doigts de fée. C'est très agréable et je me suis presque endormi.

Ensuite, c'est le farniente accompagné d'un thé marrakchi (que Ghizlane réussit à merveille) et du reste des pâtisseries achetées ce matin. Qu'il est bon de rester sans rien faire dans ce charmant petit coin de calme. Pour tuer le temps jusqu'au souper nous ouvrons une bouteille de Sahari, un bon rouge local. Au menu, poulet au citron, salades variées, aubergines grillées et salade de fruits. Il faut admettre que la cuisine de Ghizlane est excellente.

Pour ne pas aller au lit le ventre plein, nous partons en ballade digestive dans les ruelles et sur la grand place de Marrakech. Petite halte dans un cyber pour y lire vos commentaires.

Demain au programme, sortie (périlleuse) de la ville pour nous rendre à Essaouira. Le prochain post devrait être un peu moins ennuyeux que celui-ci.

Extinction des feux et dodo... jusqu'à 5 heures.

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