Il est encore tôt. Je me mets au travail sur la terrasse de la chambre. Je sélectionne et prépare les photos que nous allons mettre sur le blog à la première occasion. Mais avant de partir, une petite ballade digestive sur la côte de Sidi Ifnit. Des plages de sable fin à perte de vue. Des rochers aux couleurs rouges taillés par la mer et le vent. Pas un quidam... la quiétude la plus totale. Avec Eric nous nous dirigeons vers une arche naturelle imposante. Elle est immense. Impossible de représenter sa taille sur une photo.

Après le déjeuner, c'est le départ pour Goulimine. Paulon veut absolument aller au marché des chameaux hebdomadaire... nous avons de la chance, c'est justement le jour. A peine sortis de la voiture, une odeur forte nous emplit les narines. Dans un enclos fermé, chameaux, moutons et chèvres sont vendus au plus offrant. Patrick essaie de faire ami-ami avec l'un d'eux. Ibrahim nous met en garde, ce sont des chameaux sauvages et peu ou pas dressés. Ils peuvent avoir des comportements agressifs si on les ennuie.

Il est temps de reprendre la route. Une longue étape qui doit nous conduire jusqu'à Laayoune, capitale du Sahara Occidental. La route se déroule sous nos roues. Nous traversons de nombreux villes et villages. Parfois, la porte d'accès à la ville est marquée par des monuments de chaque côté de la route, comme celle de Tan Tan avec ses deux chameaux.

A midi, petite halte dans une cabane de pêcheurs pour lui acheter un peu de poisson. Nous lui prenons du bar de ligne et de la dorade à peine pêchés pour un montant dérisoire. Quatre kilos de poisson qui coûteraient chez nous plus de 150 francs et que nous obtenons pour 20. Ces pêcheurs vivent le long de la côte dans des cabanes construites avec du matériel de récupération. Malgré leur misère, ils sont très chaleureux.

Nous reprenons la route jusqu'au premier restaurant. Là nous faisons cuire nos poissons au feu de bois tout en dégustant une petite anisette de Papy. Paulon, qui n'aime pas trop les arrêtes, se commande des côtelettes d'agneau. Nous dévorons tout ça sans laisser le moindre reste.

Ibrahim reprend le volant. Il ne l'a pas lâché depuis que nous avons quitté le désert et conduit tellement bien que même Paulon ne trouve rien à redire.

L'arrêt suivant se fait à la lagune de Naïla. Nous prenons une barque pour nous approcher des flamants roses qui vivent ici. La baie est magnifique. Les dunes de sable viennent mourir dans la baie et donnent à l'endroit un air majestueux. Nous faisons une petite pause dans les dunes avant de revenir au port. Eric et Patrick en profitent pour s'amuser comme des petits fous. Ils sont retournés en enfance le temps d'une ou deux galipettes dans le sable (Message personnel pour Maeva : Tu vois à quoi ça sert de manger du Kiri !).

Fin de l'intermède nature et direction Laayoune où nous arrivons à la nuit tombée. Comme toute les villes du Maroc, cela grouille de vie et de bruit. Seule différence, ici il y a un grand nombre de véhicules de l'ONU qui quadrillent la ville. Ils sont à Laayoune depuis de nombreuses années en attendant que le problème du Sahara Occidental se règle... ce n'est pas demain la veille. Accaparés par tout ce que nous voyons, nous grillons un stop. Ça ne rate pas, un policier nous arrête et nous demande... 400 dirhams. Ibrahim baratine un peu le policier et réussit à lui faire oublier l'amende (il est meilleur que Paulon).

Nous parquons carrément sur le trottoir devant la porte de l'hôtel. Les petits Suisses vont se coucher tandis qu'Ibrahim, rasé de près, va jeter un œil sur les gazelles du coin.

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