La matinée est consacrée à marchander les bijoux destinés à nos gazelles, y compris Pollux, et à s'habiller berbère pour les séduire (histoire de changer de look). Départ de Zagora, pour arriver à M'hamid quelques heures plus tard, en passant par la " montagne-tajine ". Nos joyeux " maritanés " sont assoiffés d'apéro et de désert.

Sustenté, le groupe rejoint le camp du Petit Prince, en fin d'après-midi, afin de retrouver la caravane qui se met rapidement en marche vu le retard pris sur l'avancée du soleil. Après une bonne heure de marche, Paulon, mécontent de ne pouvoir tous nous surveiller, se décide de prendre de la hauteur et grimpe sur le plus beau dromadaire de la troupe ; de plus celui-ci est conduit par la jolie blonde (bernoise) du groupe. Exténuée, en raison de la marche plutôt alerte (12 km), la caravane atteint le bivouac accompagnée par un coucher de soleil romantique à souhait, à faire même craquer notre Paulon d'Arabie.

Autour du feu, la discussion s'anime (on parle politique !) alors que nos hôtes nous préparent un pain cuit dans le sable qui sera servi avec des salades délicieuses. Pour couvrir les ronflements d'Aldo, le groupe berbère de Paléo nous gratifie des airs du pays, comme si on y était ! Eric s'aménage une niche douillette dans le sable alors que je me plains des senteurs nauséabondes des dromadaires qui nous chatouillent les narines par vagues rapprochées. Paulon lui choisit de prendre ses quartiers à distance du groupe, pour méditer ou plutôt pour échapper aux effluves malodorantes de nos amis à une bosse. Point commun à tous, chacun n'a d'yeux que pour le ciel étoilé et je vous passe les commentaires et les descriptions d'état d'âme le lendemain ...

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